Lo Cèu de Pau et l'ETE à PAU

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Ville de Pau



FESTIVALS DU SUD

 

Mardi 26 juillet 2016

Théâtre de Verdure de PAU

photos

 

COMPAGNIE FOLKLORIQUE CAMAGUA
de CUBA

Cuba c’est d’abord les Cubains, un peuple de caractère, attachant. C'est aussi une île baroque et tropicale, créole et africaine, fascinante, qui a suscité toutes les convoitises.

Plate dans son ensemble, à l’exception de quelques collines, elle favorise les échanges de région à région. Le climat est favorable à la production des grandes cultures tropicales et au tourisme balnéaire. La canne à sucre se déploie à l’aise sur de vastes plaines aux sols profonds et fertiles. L’ouest, voué à la culture du tabac, offre les plus beaux paysages de l’île. Dans cette plaine très cultivée, parsemée de « bohios » ces petites maisons paysannes traditionnelles, le tabac est la ressource principale et les « casas de tabaco », sortes de granges aux toits de palme, servent au séchage des feuilles.

Sur les onze millions d’habitants les deux tiers sont des descendants des colons européens, surtout espagnols, les autres sont pour partie d’origine africaine, caraïbe ou issus de métissages.

Avec la Compagnie folklorique « Camagua », que dirige le Professeur Fernando MEDRANO VIREYA et qui a été créée en 2011, nous sommes au cœur de l’extraordinaire richesse musicale et folklorique de Cuba. Ce ballet, issu de l'Ensemble folklorique « Maraguan », nous propose un voyage dans les racines des traditions caraïbes.

Son spectacle est une série de tableaux plus dynamiques les uns que les autres. On y découvre d'abord « Cubanisimo » dans une évocation des traditions populaires les plus anciennes et originales. « Por los campos de mi Cuba » raconte les danses du XVIIIe siècle dans les zones rurales. « Caribe soy » dit toute l'influence des peuples de la Caraïbe sur les traditions cubaines. Les musiques et danses de la Jamaïque rythment ce moment du spectacle.

Avec « Homenaje », la compagnie nous amène chez les planteurs français et leurs esclaves qui débarquèrent au XVIIIe siècle, apportant un art de vivre raffiné, où la danse figurait en bonne place. Dans les salons les riches propriétaires dansaient menuets et rigodons. Les esclaves s’adonnaient, eux aussi, à la danse des maîtres. Ils exécutaient le menuet au rythme des tambours africains. C’est dans ce contexte que naquirent les « fiestas de tumba francesa ». Les danses ont gardé leurs figures anciennes comme le « minué » dont le nom en « patua francés-criollo » vient de menuet. Quelques mots ont subsisté de la langue parlée. Enfin « Congos trinitarios » rassemble les danses traditionnelles comme la « Makuta » ou le « Palo », de la région de Trinidad. Les chants et danses multiplient les récits et les légendes. Ils racontent l’histoire d’un passé toujours vivant.

Exubérante par le sourire et la capacité qu’ont ses habitants de s’étonner et de s’émerveiller, l’île de Cuba a gardé sa douceur de vivre, son charme afro-latin, sa beauté un peu fanée que l’on redécouvrira avec passion.

Site du groupe

 

ENSEMBLE FOLKLORIQUE NATIONAL "AK MARAL"
du KIRGHIZSTAN

A l’est de l’Oural, au sud des grandes steppes, commence l’Asie des montagnes dont le centre est le massif du Pamir et le point culminant le mont Communiste à 7 500 mètres d’altitude. Les Russes appellent cette région la « Suisse russe » : c’est la Kirghizie.

Le pays se divise en vallées profondément entaillées, drainées par des fleuves qui les rendent fertiles en les creusant au point de produire des légumes, du riz ou du coton et d’y permettre l’élevage. Quant au piémont qui se déploie largement du lac Balkhach à la mer d’Aral, il fournit du coton et du riz que les Kirghizes irriguent à tour de bras.

Le peuple, venu probablement de Turquie, est un des plus anciens de cette Asie centrale. Son écriture apparaît sur des stèles du VIIIème siècle et les plus anciens écrits chinois notent son existence. Les rencontres avec la Chine sont si nombreuses que l’histoire de ce peuple figure dans presque toutes les annales rédigées en chinois dès la période de notre haut moyen-âge. On y lit que les kirghizes auraient les cheveux roux et seraient de race blanche. Ce qui est difficile à démontrer aujourd’hui, car les mixages de peuples sont si fréquents qu’ils nous donnent l’impression que les artistes appartiennent davantage à l’orient chinois qu’à la descendance de peuples européens.

Redoutables guerriers et cavaliers, ils parcourent les plaines centrales, les uns filant vers le nord, les autres retrouvant, au terme de leurs incursions, leur place habituelle abritée au pied des gigantesques sommets qui servent de conservatoire à leurs traditions séculaires. Puis viendra le temps des invasions successives au cours desquelles les Slaves finiront par imposer leurs lois, aidés par les Cosaques toujours prêts à en découdre au nom des tsars. Cette autorité, les Kirghizes, fiers et rudes soldats, ne l’apprécièrent que peu et entrèrent en rébellion.

Les vallées évoquent volontiers les délices de l’Orient, le charme et la beauté des filles de ces régions ensoleillées. On en fit un jardin des Hespérides dont les pommes d’or conquirent les imaginations et dont les marchés regorgeant de marchandises introuvables en Europe donnèrent une image paradisiaque.

Ceci explique, probablement, que la culture Kirghiz soit plus orale qu’écrite. Conteurs, musiciens, danseurs acrobatiques, ces populations admettent, avec quelques raisons, que c’est ici que l’on retrouve la tradition la plus forte et la mieux conservée de cette région de l’ancien empire soviétique.

Les costumes sont d’une rare somptuosité, riches de soies et de fourrures aux couleurs contrastées, en accord avec un pays qui est un jeu permanent de couleurs. Les instruments de l’orchestre sont des balalaïkas aux formes étranges, des percussions, des flûtes dont les formes sont à peu près inconnues ailleurs.

Les danses sont d’une grande poésie, pleines de courtoisie délicate comme il convient à un pays de vieille civilisation. Elles alternent avec des chœurs, des solos de musique populaire, dans une variété réglée conformément à un pays où la culture populaire est recueillie et conservée avec soins.

ENSEMBLE FOLKLORIQUE LO CEU DE PAU
de PAU

Pau, avec son agglomération de 130 000 habitants, est la capitale du Béarn. Porte des Pyrénées, elle est une ville occitane du Sud Ouest de la France (région Aquitaine), nichée au pied de la montagne mais à seulement 100 kilomètres de l’océan atlantique.

Fière de son patrimoine historique et particulièrement de son château d’Henri IV, c’est aujourd’hui une ville universitaire dynamique et sportive et un centre technologique important avec la présence de grandes entreprises.

L’Ensemble folklorique « Lo Ceu de Pau », fondé en 1934, a pour but de maintenir et développer la culture traditionnelle de la province de Béarn, à travers sa langue, et son folklore. Une trentaine de danseurs, chanteurs et musiciens font vivre ce patrimoine sur les scènes locales mais aussi dans toute la France et à l’étranger.

L’ensemble a été ainsi chaleureusement accueilli dans la totalité des pays d’Europe, mais aussi en Amérique (Canada, Etats-Unis, Antigua, Pérou), en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc), au Proche Orient (Israël, Turquie) et en Asie (Japon, Malaisie).

Présenté sous forme de tableaux vivants, le spectacle évoque les moments forts de la vie communautaire du Béarn, comme « la hestanau » (la fête du village), « los jòcs deths aulhers » (les jeux des bergers), « l’esperoquèra » (veillées de travail et …de jeux ! après la récolte du maïs), « lo maridatge » (le mariage), « lo carnaval » (carnaval) ou « las vrenhas » (les vendanges).

Mêlant chants et danses, dont certaines remontent au Moyen-âge, ces différentes séquences, très enlevées et pleines de bonne humeur, sont rehaussées par la richesse et la variété de costumes traditionnels particulièrement colorés.

Elles sont accompagnées par des musiciens jouant des instruments typiques de la région : la flûte à trois trous et le tambourin à cordes (tom-tom), l’accordéon diatonique, le brame topin (tambour à friction) et bien sûr la voix.

L’Ensemble folklorique « Ceu de Pau » porte haut et fort les couleurs de l’Occitanie dans le monde. Fidèle à une longue histoire, ce ballet est aujourd’hui le plus bel ambassadeur des arts et traditions populaires des Pyrénées.